Si vous envisagez de créer une micro-entreprise et que vous bénéficiez d’allocations de l’assurance chômage, vous devrez faire un choix entre l’ARE et l’ARCE. Chaque solution présente des atouts mais également quelques désagréments. Le guide du micro-entrepreneur dévoile ici les avantages ainsi que les inconvénients de l’ARCE (aide à la reprise ou à la création d’entreprise).
Les avantages de demander l’ARCE lors de la création d’une micro-entreprise
Un créateur de micro-entreprise opte plus facilement pour le versement de l’ARCE que pour le maintien de l’ARE. L’ARCE présente, en réalité, deux avantages majeurs.
Tout d’abord, l’ARCE permet de bénéficier d’un capital. Vous percevez une somme d’argent importante (répartie en deux versement : 50% lors de la création et le solde 6 mois plus tard). De plus, vous pouvez en faire ce que bon vous semble. Ainsi, elle peut servir à financer vos investissements de départ ou votre besoin en fonds de roulement par exemple. Mais vous avez également la possibilité de la mettre de côté et ainsi de vous constituer une épargne en cas d’échec de votre projet.
Ensuite, une fois que l’ARCE vous a été versée, vous ne subissez plus aucune contrainte en termes de rémunérations. Contrairement à l’ARE, qui subit un mécanisme de plafonnement, l’ARCE ne tient pas compte de vos revenus à venir. Par ailleurs, elle ne fait jamais l’objet d’une régularisation. Vous pouvez donc percevoir l’intégralité de vos revenus professionnels sans avoir à vous soucier de leur impact sur vos aides. Cette option vous libère, de fait, du formalisme lié à l’actualisation Pôle Emploi.
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Les inconvénients de l’ARCE en cas de création d’une micro-entreprise
Certains micro-entrepreneurs renoncent à l’ARCE car cette aide présente tout de même quelques inconvénients.
En premier lieu, elle ne vous fait bénéficier que d’une partie de vos droits à l’assurance chômage. En effet, elle s’élève à 45 % de votre reliquat de droits. Le différentiel, que vous ne percevez donc pas, est significatif. En optant pour l’ARCE, vous faites donc l’impasse sur 55 % de vos indemnités. Mais il faut toutefois préciser que ces droits ne sont pas perdus. En effet, si votre projet échoue, vous récupérez à votre compteur les jours non-indemnisés correspondants. Attention, de nombreuses règles encadrent ce mécanisme de récupération.
Deuxièmement, l’ARCE vous fait perdre le statut de demandeur d’emploi. Vous perdez donc tous les avantages procurés par ce statut dans la vie quotidienne (et les tarifs réduits notamment). De plus, vous ne percevez plus d’aide mensuelle de la part du Pôle Emploi. Vous devez calculer avec précision l’argent dont vous avez besoin pour vivre, surtout en cas de début « poussif » de votre activité. En effet, contrairement à l’ARE qui vous permet de maintenir un revenu équivalent à celui que vous perceviez antérieurement, l’ARCE est ponctuelle est définitive.
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